SOPHIE LE TAN | Un homme de 58 ans mis en examen après la disparition de la jeune fille

On en sait plus sur l'homme de 58 ans qui a été arrêté samedi par les policiers, soupçonné d'être impliqué dans la disparition de l'étudiante Sophie Le Tan. Des traces d'ADN de la jeune femme ont été retrouvées à son domicile.

4 mai 2021 à 10h08 par Pierre Maurer

DKL DREYECKLAND
Yolande Renzi, lors de la conférence de presse organisée le 18 septembre à Strasbourg
Crédit : Capture d'écran / France 3 Grand Est
La procureure de la République de Strasbourg, Yolande Renzi, a tenu un point presse en fin de journée au tribunal de Strasbourg. Lors de sa prise de parole, la procureure a confirmé l'identité de l'homme qui avait été dévoilée par la presse régionale le matin.

L'homme arrêté par les policiers est bien Jean-Marc Reiser, âgé de 58 ans. Ce dernier dispose déjà d'un lourd passé judiciaire


En 1984 d'abord, Jean-Marc Reiser habite à Hautepierre. Il est le dernier à avoir croisé la route d'une jeune représentante de commerce de 23 ans, Françoise Hohmann, disparue et jamais retrouvée. Mis en cause onze ans plus tard pour le meurtre de cette jeune femme, il avait été acquitté par la cour d'assises du Bas-Rhin en 2001.

En 2001, Jean-Marc Reiser est dans le box des accusés à la Cour d'Assises de Côte-d'Or. Il écope d'une peine de 15 ans de prison pour le viol d'une auto-stoppeuse allemande en 1995 dans les Landes, et pour des viols sur sa maîtresse l'année suivante. Une peine confirmée en février 2002 par la cour d'assises d'appel du Bas-Rhin.

Le suspect se tait et laisse les enquêteurs pour l'heure sans réponses

Arrêté samedi soir par les policiers alors qu'il était en voiture, Jean-Marc Reiser a été placé en garde à vue avant d'être présenté au juge d'instruction ce luendi soir. Dans la nuit, il a été mis en examen pour "assassinat, c'est-à-dire homicide volontaire avec préméditation, enlèvement et séquestration" selon la procureure Renzi.

L'homme a fait le choix de garder le silence durant ses auditions. Sur le terrain, les enquêteurs ont perquisitionné son domicile et fait des découvertes troublantes : des traces de sang. Le logement semblait également avoir été nettoyé de fond en comble. 

Les prélèvements ont confirmé, après analyse, qu'ils s'agissait bien de traces d'ADN de Sophie Le Tan.


Les recherches se poursuivent afin de tenter de retrouver la jeune femme. "C'est notre priorité" a martelé la procureure à plusieurs reprises lors de sa prise de parole devant la presse.