PARIS | 150 à 200 policiers alsaciens participent à la "Marche de la colère"

Plusieurs milliers de policiers venus de toute la France sont attendus ce mercredi midi à Paris. Ils prendront par à une "Marche de la colère" depuis la Bastille pour exprimer leur ras-le-bol général.

4 mai 2021 à 10h45 par Pierre Maurer (mis à jour à 13h09)

DKL DREYECKLAND
Cette manifestation veut mettre en lumière les difficultés rencontrées par toute la profession.
Crédit : Document remis

Alors que le malaise est grandissant au sein de la police, l’ensemble des organisations syndicales appellent les fonctionnaires à manifester ce mercredi à 12h30, entre la place de la Bastille et la place de la République, pour exprimer leur « colère ».

Un appel qui concerne de multiples points et revendications : conditions matérielles dégradées (locaux vétustes voire insalubres, voitures trop anciennes...), peu de considération et de reconnaissance, trop peu d'évolution salariale...

Mais les policiers sont surtout inquiets du nombre de suicides parmi leurs rangs. Un chiffre qui ne cesse de croître : 51 depuis le début de l’année. Certains redoutent « une année noire », proche du triste record de 1996 où soixante-dix policiers avaient mis fin à leurs jours.

"Depuis 1998, c'est un millier de policiers qui ont mis fin à leurs jours" précise le secrétaire régional Alliance Police Nationale Grand Est Michel Corriaux, ajoutant "que cela représente l'effectif en termes de policiers du Bas-Rhin (...) C'est juste horrible".

Mobilisation alsacienne

150 à 200 policiers alsaciens ont pris la direction de la capitale cette nuit. Ils sont partis en bus pour certains, d'autres en train. Tous veulent être visibles dans la manifestation. 

"On demande un vrai plan Marshall pour la police nationale, afin d'améliorer durablement nos conditions de travail" martèle Michel Corriaux "car au-delà des discours politiques (...) on attend vraiment du concret. Tout le monde nous soutien au niveau de l'Etat... Alors les mots, c'est très bien ! Mais qu'est-ce-qui est fait après, dans la réalité ?"

"Les discours, c'est bien. Mais les policiers attendent des actes aujourd'hui !"
Michel Corriaux, secrétaire régional Alliance Police Nationale Grand Est